Accidents de travail : les secteurs d’activité les plus concernés en 2019

Publié le 03 novembre 2022


Le ministère du Travail a publié, le 2 novembre 2022, une étude afin de déterminer quels salariés ont été surreprésentés parmi les victimes d’accidents du travail en 2019.

En 2019, 783600 accidents du travail entraînant au moins un jour d’arrêt ont été enregistrés en France. Cela représente 20,4 accidents du travail par million d’heures rémunérées. Parmi eux, 39650 (5%), donnent lieu à une reconnaissance au titre d’une incapacité permanente et 790 sont mortels.

En moyenne, chaque accident du travail se traduit par 68 jours d’arrêt indemnisés.

Parmi les secteurs d’activités les plus accidentogènes, figurent l’intérim où le risque d’accidents de travail avec arrêt (39,3 AT par million d’heures travaillées) est deux fois plus élevé que la moyenne, suivis par les activités médico-sociales (39) et la construction (33). Les transports et entreposage (28,5) et les hôtels-cafés-restaurants (23,7) se distinguent aussi par une accidentologie supérieure à celle de l’industrie par exemple (17,4). Le transport se distingue également par un nombre de jours d’arrêt indemnisés (81) supérieur de près de 20% par rapport à la moyenne.

Ces secteurs sont également davantage concernés par les accidents graves entraînant un taux d’incapacité permanente (IPP) :



Toutefois, en termes de fréquence d’accidents graves, l’agriculture (3545) et la construction (2097) devancent largement les autres secteurs et notamment l’intérim (1953), les transports (1565) et les HCR (862).



Autre enseignement, la fréquence des accidents du travail décroît fortement avec l’âge : les salariés âgés de moins de 20 ans sont victimes de 40,1 accidents en moyenne (par million d’heures travaillées) contre 18,7 pour ceux âgés de 50 à 59 ans.