20 minutes d’activité physique par jour pour éviter 10000 morts anticipés par an

Publié le 06 mars 2023


L’Allemagne, l’Italie et la France sont les 3 pays de l’Union européenne où le fardeau du manque d’activité physique pèse le plus lourdement sur les dépenses de santé européenne, selon le rapport publié, le 17 février 2023, par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’OCDE.

Entre 2022 et 2050, ces 3 pays risquent de dépenser en moyenne respectivement 2Mds€, 1,3Md€ et 1Md€ chaque année pour soigner les maladies liées à une activité physique insuffisante. A contrario, si les pays de l’UE s’attaquent à la sédentarité de l’ensemble de leur population, ils pourront économiser 0,6% en moyenne de leur budget de santé, soit près de 8Mds€ au total par an.

En conséquence, le rapport préconise d’accroître l’activité physique régulière dans l’ensemble des pays de l’UE afin de réduire de manière significative de risque de nombreuses maladies non transmissibles et d’améliorer également la santé mentale et le bien-être de la population.

L’OMS recommande ainsi au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine, soit environ 20 minutes par jour. Si tous les habitants de l’UE atteignaient ces niveaux d’activité physique recommandés, plus de 10 000 décès prématurés et 11,5 millions de nouveaux cas de maladies pourraient ainsi être économisés chaque année, estime le rapport : 3,8 millions de cas de maladies cardiovasculaires, 3,5 millions de cas de dépression, près de 1 million de cas de diabète de type 2 et plus de 400 000 cas de différents cancers.

«L’augmentation de l’activité physique a aussi un effet positif sur l’économie de tous les pays, en rapportant 1,7€ de bénéfices économiques pour chaque euro investi, » explique Michele Cecchini, qui dirige le programme de travail de l’OCDE sur la santé publique.

Pour ce faire, il existe un large éventail de politiques permettant d’augmenter les niveaux d’activité physique et, partant, d’améliorer la santé de la population et de réduire les dépenses engagées pour les soins de santé, à savoir :

  • des programmes spécifiques aux contextes (écoles, lieux de travail et système de soins de santé) ;
  • des politiques visant à améliorer l’accès aux installations sportives ;
  • des politiques relatives à l’aménagement urbain, à l’environnement et au transport ;
  • des politiques de communication et d’information.