L’absentéisme a reflué en 2023, mais la durée moyenne des arrêts reste élevée

Publié le 10 avril 2024


Selon l’étude annuelle réalisée par le courtier Dio-Siaci, publiée, le 9 avril 2024, le taux d’absentéisme qui rapporte le nombre de jours d’absence par rapport au nombre total de jours travaillés, a diminué en 2023 pour s’établir à 5,06% contre 5,64% en 2022, année encore marquée par la vague Omicron.

Ce taux reste néanmoins supérieur à celui de 2019 (4,78%), dernière année avant la pandémie de Covid. Selon l’étude complémentaire menée par l’Ifop, les premières causes de cet absentéisme ont trait aux maladies ordinaires, à la fatigue et aux mauvaises conditions de travail. Les disparités entre secteurs professionnels sont d’ailleurs très fortes. Si le secteur le plus touché par l'absentéisme reste, de loin, la santé, avec un taux de 9,7 %, le secteur du commerce (6,25 %) et celui du transport-logistique (5,57 %) sont également davantage concernés que la moyenne. «Les métiers en contact avec des clients ou des usagers sont largement plus exposés que les autres, en particulier en matière de santé mentale », relève Sabeiha Bouchakour, directrice du pôle Prévention et Qualité de vie au travail chez Diot-Siaci qui a piloté l’étude. Ainsi 63 % des salariés exerçant une profession en contact avec le public ont été confrontés à au moins une forme d'agression, verbale ou physique. Par catégorie professionnelle, les ouvriers (6,07%) et les employés (6,41%) restent les plus exposés, loin devant les professions intermédiaires (4,84%) et les cadres (2,26%).

Au total, 38 % de salariés ont été absents en 2023, ce qui correspond au niveau d’avant la pandémie. Globalement, les femmes sont plus souvent absentes que les hommes avec un taux d'absentéisme de 6,27 % contre 4,26 % chez leurs homologues masculins.

La durée moyenne des arrêts de travail a en revanche augmenté de plus de deux jours entre 2022 et 2023, avec une moyenne à 20,8 jours, contre 18,4 jours en 2022, année marquée par les arrêts de courte durée dus au variant Omicron du Covid.

Autre enseignement de l’étude, 63% des salariés bénéficiant du télétravail, déclarent avoir déjà utilisé cette modalité d’organisation pour éviter un arrêt de travail et 41% à plusieurs reprises.