Des visites de prévention aux âges clés financées à 100% par l’assurance maladie

Publié le 28 octobre 2022


Tous les adultes pourront bénéficier de visites de prévention à certains âges de la vie, prévoit l’article 17 du projet de loi de financement pour la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 qui a été adopté, le 27 octobre en première lecture à l’Assemblée nationale. L’examen du texte au Sénat débute en commission à partir de la semaine du 1er novembre et en plénière à partir du 8 novembre.

«Ces rendez-vous pourront donner lieu à des consultations de prévention et à des séances d’information, d’éducation pour la santé, de promotion de la santé et de prévention», précise le texte Ces visites interviendront aux âges clés auxquels les individus sont censés effectuer leurs rappels de vaccination. Soit :  

  • Entre 20 et 25 ans
  • Entre 40 et 45 ans
  • Entre 60 et 65 ans

Selon l’amendement adopté en commission et repris par le gouvernement, ces consultations auront «notamment pour objectif, en fonction des besoins, de promouvoir l’activité physique et sportive et une alimentation favorable à la santé, de prévenir certains cancers et addictions et de promouvoir la santé mentale et la santé sexuelle. Ils sont adaptés aux besoins de chaque individu et prennent notamment en compte les besoins de santé des femmes et la détection des premières fragilités liées à l’âge en vue de prévenir la perte d’autonomie. »

Elles seront aussi intégralement prises en charge par l’assurance maladie sans avance de frais. Selon l’étude d’impact annexée au PLFSS pour 2023, le gouvernement table sur un tarif de consultation de 46€ pour la visite des 20-25 ans tandis que celles dédiées aux 40-45 ans et aux 60-65 ans seraient facturées sur la base de 25€. Sur 2023, les pouvoirs publics tablent sur un taux de recours estimé à 15% (contre 30% en 2024 et 45% en 2025). En conséquence, le coût total de la mesure supporté par l’assurance-maladie s’établirait à près de 10M€ en 2023, 19,2M€ en 2024 et 28,9M€ en 2024 et suivantes.

Le gouvernement n’a pas retenu les amendements visant à instaurer un cofinancement de ces consultations de prévention par les complémentaires santé, comme le demandait l’Union nationale des organismes complémentaire d’assurance maladie (Unocam) mais aussi la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF). «Les organismes complémentaires qui développent déjà des actions de prévention notamment dans le cadre professionnel, enregistrent des taux de recours supérieurs de 15 points à ceux observés pour les actions mises en place par la Sécurité sociale», rappelle ainsi la FNMF.