L’Agirc-Arrco a dégagé 2,6Mds€ d’excédents en 2021

Publié le 18 mars 2022


Le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco qui présentait, le 17 mars 2022, ses résultats combinés 2021, est revenu à l’équilibre grâce au rebond exceptionnel de l’économie.

Alors que la pandémie de Covid-19 l’avait fait brutalement basculer dans le rouge en 2020 (avec 4,1Mds€ de déficit), l’augmentation spectaculaire de la masse salariale de 9,8% lui a permis de redresser tout aussi rapidement ses comptes pour dégager un excédent technique de 2Mds€. Les 678000 créations d’emplois et la hausse significative (+6,5%) du salaire moyen liée à la diminution des mises en activité partielle, lui ont en effet permis d’encaisser 8,2Mds€ de recettes supplémentaires en un an sur un total de 88,3Mds€.  

A contrario, les dépenses du régime (86,3Mds€) n’ont augmenté que de de 900M€ (+1,11%). Outre l’accroissement modéré du nombre de retraités (de 1,1%), le plein effet de la revalorisation des pensions (de 1% au 1er novembre) ne s’est pas encore fait sentir (+0,17%). «Au vu de l’inflation constatée en 2021 (+1,6% comparé aux 1,5% enregistrés en octobre), les retraités bénéficieront a minima d’un rattrapage automatique de 0,1% au 1er novembre prochain», a indiqué François-Xavier Selleret, directeur général de l’Agirc-Arrco.

La diminution de 100M€ des frais de gestion en un an a également eu un impact positif sur les dépenses. Au total, depuis 2012, les institutions Agirc-Arrco ont économisé 750M€ dont 650M€ au titre de la gestion administrative et 100M€ sur les frais de gestion financière. «L’Agirc-Arrco affiche ainsi un niveau de frais de gestion comparable à celui de l’assurance-vieillesse», a commenté le directeur général, tout en améliorant sa qualité de service : 92% des pensions ont été traitées et payées dans le mois suivant la date d’effet en 2021 contre 77% en 2014. L’impact financier des erreurs de calcul a diminué de 0,52% à 0,22% sur la période.

Ces bons résultats complétés par 600M€ de produits financiers ont permis à l’Agirc-Arrco de dégager un excédent global de 2,6Mds€. Aidé par la bonne tenue des marchés financiers, le régime a surtout pu reconstituer les quelque 4Mds€ de réserves perdues en 2020. Au 31 décembre, celles-ci étaient évaluées à 68Mds€ contre 62Mds€ un an plus tôt, ce qui représente près de 10 mois de prestations.

De quoi permettre au régime d’aborder sereinement les incertitudes qui, entre l’inflation et la crise ukrainienne, assombrissent déjà l’exercice 2022.