La durée moyenne des arrêts de travail s’est allongée entre 2019 et 2021

Publié le 19 juillet 2022


Selon une étude du courtier-conseil Mercer, publiée le 24 juin 2022, la durée moyenne des arrêts de travail s’est allongée de 30 jours en 2019 à 32 jours en 2021.

Le taux d’absentéisme s’établit en moyenne à 4,8% en 2021, en retrait par rapport à 2020 (5%), année marquée par la pandémie de Covid et les arrêts maladie dérogatoires, mais en hausse par rapport à 2019, selon cette enquête réalisée auprès de 3254 holdings représentant plus de 400000 salariés en France. Autre enseignement, si la proportion des salariés ayant eu au moins 1 jour d’arrêt dans l’année est restée stable à 36%, les arrêts compris entre 6 et 90 jours ont constitué en 2021 plus des 2 tiers de ces arrêts (contre 51% en 2019). Dans le même temps, les arrêts de plus de 180 jours ont diminué. Il en est de même de ceux de moins de 3 jours, sous l’effet de l’essor du télétravail. Les effets de la pandémie se traduisent par un alourdissement de la charge mentale (en lien avec la hausse des arrêts pour cause de risques psycho-sociaux) et par la hausse des arrêts de 6 à 15 jours sous l’effet d’une période de convalescence post-Covid allongée.

Comme en 2019, 73% des arrêts sont liés à une maladie, 14% à un accident du travail ou une maladie professionnelle et 13% à une maternité. Signe de l’impact de la charge de famille pesant sur leurs épaules, le taux d’absentéisme des mères de famille atteint 5,5% hors maternité (contre 3,7% pour celui des pères de famille), contre 4,4% pour les femmes célibataires. Enfin, l’absentéisme (hors maternité) )progresse avec l’âge du salarié : il avoisine les 6% pour les femmes âgées de plus de 55 ans (contre 5% pour les hommes de cette tranche d’âge). Enfin, les non-cadres sont en moyenne 2,5 plus souvent absents (8,4%) que les cadres (3,1%).