Le travail dissimulé fait perdre 9Mds€ de cotisations sociales en 2022

Publié le 19 janvier 2024


L’Observatoire du travail dissimulé a publié, le 16 janvier 2024, son bilan 2023 montrant «la grande stabilité du manque à gagner en termes de cotisations sociales évalué à environ 9Mds€ en 2022 pour l’ensemble du champ social (Urssaf, Unedic et Agirc-Arrco).

Après deux années de suspension dues à la pandémie de Covid, les Urssaf ont repris leur plan de contrôle en 2022. Résultat, l’ensemble des cotisations éludées du fait d’une activité non déclarée est compris entre 1,7% et 2,1% de l’assiette cotisable. «Les taux de travail dissimulé les plus élevés sont constatés dans les secteurs de la construction et des hôtels cafés restaurants où ce taux serait compris entre 5 et 6,8%. Le secteur du commerce se situe dans la moyenne ; ceux de l’industrie et des autres services sont plus faibles», relève l’Observatoire.

S’agissant des microentrepreneurs, le manque-à-gagner, révélé pour la première fois en 2020 (lire KPS du 21 novembre 2021), reste «préoccupant» : rapporté aux 927M€ de chiffre d’affaires non ou sous-déclaré, la perte de cotisations atteint 174M€ et la part de cotisations éludées atteint 62% pour les VTC et 70% pour les livreurs.