Le Médiateur de l’assurance a publié, le 3 septembre 2024, son rapport d’activité 2023 qui se traduit par une forte hausse des saisines (+42%) et des dossiers instruits (+69%) comparé à 2022, toutes catégories d’assurance confondues (lire KPS du 1er septembre 2023). Cette augmentation se poursuit d’ailleurs en 2024, avec une nouvelle augmentation des saisines et des dossiers à traiter qui à la fin août s’élève à 60% sur les 12 derniers mois.
Parmi les 30620 saisines reçues en 2023, 35% concernaient l’assurance de personnes. Et au sein de cette dernière, 26% avaient trait à l’assurance santé qui constituent la principale source de litige devant l’assurance emprunteur (22%) et l’assurance-vie (16%) et la prévoyance (9%).
Comparé à 2022, le nombre de saisine portant sur un contrat d’assurance de personnes (10717) a bondi de 60% en en an, alimentés par celles concernant la complémentaire santé qui, avec près de 2790 saisines, a crû de près de 50% en un an. A contrario, le nombre de saisines en prévoyance (964), a décru de plus de 3%.
Toutes assurances confondues, le service du Médiateur de l’assurance a résolu 7103 litiges dont 4832 à la suite d’une proposition de solution et 2271 grâce à une résolution amiable. 53% de ces solutions ont été favorables au déclarant (contre 46% en 2022). Parmi les motifs de saisine, la question de la poursuite de l’indemnisation après résiliation ou modification du contrat est fréquemment mise en avant. De même, le médiateur de l’assurance, Arnaud Chneiweiss, dénonce les énoncés trop flous de certaines clauses d’exclusion, tels que «les affections psychiques» ou «les autres maux de dos». Enfin «il y a toujours beaucoup d'incompréhension sur des définitions comme celles de « l'invalidité » (différente selon la sécurité sociale ou l'assureur) ou de « l'accident » (souvent très restrictive, avec le besoin d'une cause extérieure) », regrette-t-il dans une note publiée sur LinkedIn.