Après plusieurs mois de bras de fer, l’assurance maladie et 3 syndicats de biologistes médicaux (SDB, SNMB et SLBC) ont signé, le 20 décembre 2024, un accord visant à préciser les conditions de mise en œuvre sur les années 2025 et 2026 du protocole signé le 27 juillet 2023.
Afin de tenir compte de la diminution (de l’ordre de 4%, selon la CNAM) du volume d’actes enregistré en fin d’année, l’accord de décembre acte une stabilité des tarifs sur les années 2025 et 2026, tout en réévaluant certaines cotations qui avaient été, selon les organisations syndicales de biologistes, trop fortement abaissées dans l’arrêté publié au Journal du 3 septembre 2024. Ces ajustements qui portent sur des actes majoritairement pris en charge par l’assurance maladie obligatoire, interviendraient en 2 temps, avec une première étape au 1er mars 2025 et une seconde au 15 mai 2026. Le surcoût lié à ces augmentations tarifaires (45M€ en 2025 et 25M€ en 2026) ne modifie pas les trajectoires financières sur lesquelles les syndicats de biologistes s’étaient engagés en 2023, lesquelles prévoyaient une progression des dépenses de 0,4% par an entre 2024 et 2026, insiste de son côté l’Assurance maladie.
En parallèle, l’accord renforce le pilotage des tarifs en prévoyant l’installation d’un comité mensuel présidé par une personnalité extérieure. A charge pour ce comité d’établir un diagnostic partagé sur l’évolution des volumes d’actes de biologie médicale, le poids relatif des prescriptions des médecins de ville et hospitaliers, l’impact des épidémies non récurrentes…
Enfin, l’Assurance Maladie et les syndicats de biologistes médicaux souhaitent engager un programme de travail sur les évolutions des missions du biologiste médical en matière de prévention et de dépistage. «L’objectif est à la fois de conforter le rôle des biologistes en matière de santé publique et de favoriser le bon usage du système de santé», a précisé l’assurance maladie dans un communiqué publié le 20 décembre 2024.