«Au motif que tout travail mérite salaire et (…) ne doit pas être gratuit», François Bayrou a écarté, le 27 janvier 2025 sur LCI, la piste visant à demander 7 heures de travail gratuit aux actifs pour financer la perte d’autonomie. Cette piste avait été avancée par Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, le 19 janvier, dans un entretien accordé au Journal du dimanche du 19 janvier 2025.
La mesure qui s’inspirait du principe de la Journée de solidarité instaurée en 2004, aurait pu, en 2025, « générer 2Mds€ de recettes fléchées vers les dépenses sociales», avait Catherine Vautrin.
Cette «contribution de solidarité» destinée à contribuer au financement de la branche autonomie avait été, une première fois reprise, le 20 novembre 2024, par le Sénat, sous la forme d’un amendement au PLFSS pour 2025, déposé par la rapporteure générale du PLFSS de la commission des Affaires sociales du Sénat, Elisabeth Doineau (Union centriste). La mesure n’avait toutefois pas été reconduite dans la version censurée du PLFSS pour 2025 votée en commission mixte paritaire.
En échange du bénéfice de ces heures de de travail non rémunérées, l’amendement prévoyait de doubler (de 0,3% à 0,6%), le taux de la contribution de solidarité acquittée par les employeurs. A charge pour les entreprises de définir «les modalités d’accomplissement de ces heures de travail» par accord d’entreprise, d’établissement ou à défaut de branche. En année pleine, un telle mesure est censée rapporter 2,5Mds€.