MonParcours Psy: plus de 50000 bénéficiaires à la fin décembre

Publié le 26 janvier 2023


Le ministère de la Santé a tiré le bilan du dispositif MonPsy, rebaptisé MonParcoursPsy, dans une réponse, publiée le 24 janvier 2023 au Journal officiel, à une question écrite du député Pascal Lecamp (Modem, Vienne).

Depuis le lancement de ce dispositif en avril 2022(lire KPS du 24 mars 2022), «plus de 50000 personnes ont pu bénéficier d’une prise en charge psychologique» intégralement remboursée, relève le ministère. Soit une hausse d’environ 30% en six mois, comparé au précédent bilan dressé à l’automne par la Mutualité française (lire KPS du 26 octobre 2022). Conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, les patients atteints de troubles légers pris en charge ont en moyenne eu besoin de 4 séances, là où le dispositif autorise le remboursement de 8 séances maximum «soit le double des besoins moyens mesurés», souligne le ministère dans une autre réponse écrite, publiée le même jour et adressée au député Joël Giraud (Renaissance, Hautes-Alpes). A défaut, la plupart de ces patients «n’auraient pas pu aller voir des psychologues», vu les tarifs non remboursés pratiqués, allant de 50€ à 120€ par séance, là où MonParcoursPsy prévoit un tarif plafond de 40€ pour la première séance et de 30€ pour les suivantes, pris en charge à 60% par l’assurance maladie et 40% par les complémentaires.

Selon ce bilan, plus de 2000 psychologues sont désormais conventionnés auprès de l’assurance maladie (+25% en six mois). «Selon les psychologues partenaires, ce dispositif permet de démystifier la prise en charge en santé mentale en encourageant les patients à consulter tout en permettant au psychologue d'étendre sa patientèle en poursuivant son activité avec ses tarifs propres», se félicite le ministère.

La LFSS pour 2022 prévoit la remise d’un rapport d’évaluation de sa mise en œuvre opérationnelle d’ici le 1er septembre 2024. «A plus long terme, une «seconde brique dédiée aux troubles plus sévères et donc aux psychothérapies» pourra ainsi y être ajoutée, avance le ministère de la Santé. D’ici là, «des travaux sont encore nécessaires avec la profession pour avancer sur le parcours de prise en charge des patients présentant les symptômes les plus graves».