8,4 millions d'assurés ont activé Mon espace santé en un an

Publié le 02 mai 2023


Le nouveau carnet de santé numérique des Français, Mon espace santé, a succédé il y a un an au dossier médical partagé (DMP). Le ministère de la Santé livre un premier bilan de cet outil.

« Mon espace santé est au 21e siècle ce que la carte Vitale fut au 20e siècle. » La comparaison a été lancée par le ministère de la Santé lors de la parution, le 3 février 2022, du site Internet Mon espace santé, le carnet de santé numérique gratuit qui prend le relais du dossier médical partagé (DMP). Ce dernier n’avait séduit depuis 2011 que 9 millions de Français.
Le ministère de la Santé peut cependant déjà se réjouir : un peu plus d’un an après son lancement, 8,4 millions d’usagers (sur 65,7 millions de détenteurs d’un compte Mon espace santé), soit un peu plus de 12 % des Français, ont activé ce coffre-fort numérique qui conserve leurs documents de santé. En six mois, cela représente 800000 utilisateurs supplémentaires (lire KPS du 4 novembre 2022).  
C’est presque autant, en un mois, que ce qu’avait réussi à rassembler, durant toutes ses années d’existence, le DMP. Sans compter que « ce chiffre progresse de manière continue avec une moyenne de 200 000 activations lors des trois derniers mois », insiste le cabinet du ministre de la santé, François Braun. Son objectif ? : « Passer de 121 millions de documents médicaux échangés actuellement à 250 millions d’ici à fin 2023.» Car plus que le nombre d’utilisateurs, le ministère se félicite surtout aujourd’hui de la forte croissance du nombre de documents médicaux stockés dans cet espace numérique.
Mais quelles sont les différences de l’espace numérique de santé avec son dernier avatar ? 
Contrairement au DMP, l’espace santé a été créé automatiquement pour chaque assuré, sauf opposition écrite. Et il est automatiquement approvisionné en documents grâce aux logiciels médicaux utilisés par les soignants. « Ces espaces n’ont pas vocation à être vide en attendant qu’ils soient activés », explique l’Assurance maladie.
Concrètement, jusqu’à présent, ce sont surtout les soignants et les laboratoires d’analyse médicale qui envoient la majorité des documents dans cet espace numérique, avec respectivement 34 % et 35 % des documents intégrés dans ce nouvel espace numérique des Français. Pour le ministère, l’enjeu est donc désormais de convaincre les médecins libéraux d’approvisionner l’espace de leurs patients. «Les professionnels utilisent de plus en plus la messagerie sécurisée mais il s’agit d’un changement d’usages qui ne se fait pas du jour au lendemain », précise encore l’Assurance maladie.
Mon espace santé est également au cœur de la nouvelle feuille de route en santé qui sera présentée à la mi-mai par le ministère.