7,2 millions d’usagers ont activé leur carnet de santé numérique

Publié le 04 novembre 2022


65,4 millions de personnes ont désormais accès à leur dossier médical numérisé sur le portail Mon Espace Santé, lancé début 2022 par l’assurance maladie, ont indiqué, le 4 novembre 2022, le ministre de la Santé, François Braun, et le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie, Thomas Fatome, lors d’un premier bilan de cet applicatif (lire KPS du 20 mai 2022).

Moins de 2% des usagers se sont formellement opposés à la création de ce carnet de santé numérique destiné à abriter leurs documents médicaux (résultats d’analyses médicales, compte-rendu d’hospitalisation, ordonnances… ). A la fin octobre 2022, plus de 10% des assurés, soit 7,2 millions de personnes avaient activé leur compte, au rythme de 600000 activations supplémentaires par mois en moyenne et plus de 7,2 millions de documents médicaux ont déjà été téléchargés dans ces espaces. 42% de ces usagers connectés avaient déjà complété leur profil médical par au moins une mesure (poids, taille, tension).

L’alimentation de ces carnets de santé numériques devrait s’accélérer «au cours des prochains mois» avec la mise à jour de l’ensemble des logiciels des professionnels et établissements de santé. Automatiquement basculés sur Mon Espace Santé, les quelque 9 millions de bénéficiaires de dossiers médicaux partagés (DMP) ont d’ailleurs pu constater les premiers effets de cet enrichissement : «En 10 mois, ces usagers ont reçu deux fois plus de documents qu’au court des 10 dernières années», constate l’assurance maladie.

Les établissements de santé et les laboratoires d’analyse médicale sont également en pointe pour utiliser la messagerie sécurisée destinée à fluidifier les échanges avec les patients mais aussi avec l’ensemble des professionnels de santé qui interviennent auprès d’eux. 86% des hôpitaux et 78% des laboratoires sont ainsi déjà connectés contre 57% des professionnels libéraux. Ces derniers devraient toutefois bénéficier des 2Mds€ débloqués dans le cadre du Ségur du numérique pour mettre à jour automatiquement leurs logiciels d’ici avril 2023.

Les 12 premiers services numériques développés par des acteurs publics ou privés, référencés par les pouvoirs publics devraient être également accessibles à partir de ce mois-ci. Ces services qui doivent respecter plus de 150 exigences destinées à assurer leur conformité avec la doctrine et l’éthique du numérique en santé, concernent : des solutions dédiées aux personnes atteintes de diabète (Appfine d’Openxtrem et FreeStyle LibreLink d’Abbott) ou de maladies chroniques (Mapatho) ; Memo Santé Enfant, le carnet de santé numérique de l’enfant développé par la CCMSA ; la solution connectée Withings Health Mate pour le suivi de l’activité, du sommeil et du poids ; le service de livraison de médicaments à domicile du groupe La Poste ; la solution d’organisation de services de soins à domicile Libheros ou encore VIDAL Ma Santé. A partir de début 2023, ces services pourront échanger des données avec Mon Espace Santé, sous réserve du consentement express de l’assuré. «Cette démarche de référencement doit permettre aux citoyens d’identifier les services de qualité et de favoriser les partenariats publics-privés», s’est félicité Thomas Fatome qui a indiqué que pas moins de 250 projets s’étaient portés candidats au référencement.

D’ici la fin de l’année, les usagers de l’application mobile Mon Espace Santé pourront s’identifier par empreinte digitale ou reconnaissance faciale. L’agenda médical permettant de centraliser en un seul endroit tous les rendez-vous médicaux sera accessible courant 2023.