Les transports sanitaires sont aussi dans le viseur de Bercy

Publié le 07 mars 2024


Au vu d’un déficit public «significativement au-dessus de 5% de PIB en 2023» du fait du ralentissement de la croissance, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, et Thomas Cazenave, chargé des Comptes publics, ont annoncé, le 6 mars 2024 à l’Assemblée nationale, un tour de vis budgétaire supplémentaire.

En sus des 10Mds€ d’économies déjà annoncées sur le budget de l’Etat (lire KPS du 4 mars 2024), les locataires de Bercy souhaitent donc réaliser non pas 12Mds€ mais plutôt 20Mds€ d’économies supplémentaires lors des projets de loi de finances pour 2025. «Tout le monde devra participer au rétablissement des finances publiques», a prévenu Bruno Le Maire.

Rappelant que 50% de la dépense publique étaient composés de dépenses sociales, «nous devrons interroger nos choix de politiques sociales», a-t-il prévenu en prenant notamment pour exemple les transports sanitaire: «Est-il vraiment légitime et pouvons nous encore nous permettre de rembourser l’intégralité des transports médicaux pour 5Mds€ par an?», a fait mine de s’interroger le ministre de l’Economie. «Pouvons-nous encore nous permettre que notre protection sociale soit intégralement financée par ceux qui travaillent ?», a-t-il ajouté.

Dans la liste des revues de dépenses en cours, dressée par le ministre de l’Economie, figurent donc plusieurs sujets sociaux tels que les dispositifs en faveur de la jeunesse, les politiques de l’emploi, de formation professionnelle et d’apprentissage, les dispositifs médicaux, les affections de longue durée, l’absentéisme dans la fonction publique ou encore les aides aux entreprises.