La Cnam souhaite économiser 200M€ en 2024 sur les arrêts maladie

Publié le 06 juillet 2023


La Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) a présenté ses principales pistes en vue d’économiser 200M€ sur les indemnités journalières versées en cas d’arrêt maladie, dans son rapport charges et produits pour 2024, présenté le 6 juillet 2023 au conseil de la Cnam.

Comme l’avait laissé entendre le ministre de l’Economie aux Assises des finances publiques, le 19 juin (lire KPS du 21 juin 2023), le coût des indemnités journalières versées en 2022 a fortement augmenté (de 8,2%) par rapport à 2021. Soit un rythme de progression post-crise en nette accélération par rapport à la tendance antérieure (+2,3% en moyenne par an entre 2010 et 2019).




A eux seuls, les arrêts longs (supérieurs à 6 mois) représentent 45% du coût total de ces arrêts, tandis que celui des arrêts courts (inférieurs à 30 jours) pèse 18% de l’ensemble et 37% s’agissant des arrêts compris entre 1 et 6 mois. A noter aussi, l’accélération du volume et du coût IJ versées dans le cadre de mi-temps thérapeutique qui concerne désormais 200000 bénéficiaires (au lieu de 100000 en 2010) pour une dépense totale égale à 690M€ (contre 306M€).

Pour maîtriser le coût des arrêts maladie jugés injustifiés, la Cnam a élaboré un plan global d’actions dont la mise en œuvre a débuté en 2023 et qui a vocation à se traduire par 200M€ d’économies en 2024. Présenté au conseil de la Cnam en décembre 2022 (lire KPS du 6 janvier 2023), ce plan repose tout à la fois sur :

  • Des actions de contrôle et d’accompagnement des médecins prescripteurs atypiques ;
  • Des contrôles de prescriptions atypiques des arrêts de travail en téléconsultation pour des patients non connus des professionnels de santé concernés ;
  • Des campagnes destinées aux prescripteurs atypiques d’arrêts de travail pour des motifs liés à la santé mentale.
  • La promotion des outils de maintien et de retour en emploi des assurés en arrêt pour agir le plus précocement possible sur les situations à risque d’exclusion professionnelle ;
  • Le ciblage des contrôles sur les arrêts atypiques au vu des référentiels définis par pathologies ;
  • Une offre d’accompagnement renforcée des employeurs en matière de prévention des risques professionnelles (troubles musculosquelettiques, risques psychosociaux…)
  • Déploiement d’actions spécifiques dans les entreprises de plus de 150 salariés, concernées par un absentéisme atypique.